Principes et moyens mis en œuvre
Avec l’aide de parrains et de marraines, nous prenons en charge la scolarité, l’hébergement, la santé et les loisirs de dizaines d’enfants népalais dans un but précis : celui de donner aux nouvelles générations les moyens de réussir. A travers leur engagement auprès de l’association, une trentaine de bénévoles accompagnent chaque année les enfants parrainés dans l’aide aux devoirs. Ils imaginent et animent des jeux pour les initier à certains sports et aux pratiques artistiques et les sensibilisent à l’hygiène, à la santé, aux conditions du réchauffement climatique, à l’orientation scolaire et professionnelle, etc.
Depuis sa construction par Shakti Népal en 2005, le foyer Numbur Himal Children Home implanté à Bodnath, ville toute proche de la capitale népalaise, accueille une trentaine d’enfants issus des castes des Intouchables ou de familles venues chercher refuge à Katmandou pendant la révolution qui a touché le pays durant 10 ans jusqu’en 2006. Tous sont encadrés par un personnel népalais, professionnels de l’éducation et de l’accompagnement des enfants. Les plus grands suivent aujourd’hui des études supérieures et certains entrent progressivement dans la vie active.
Douze autres enfants sont parrainés tout en restant auprès de leur famille en vallée de Katmandou et dans la région du Solu, proche du Mont Everest.
Les Enfants du Foyer Numbur Himal
Parmi les objectifs de Shakti Népal en relation avec le domaine de l’éducation, nous souhaitons améliorer les conditions de confort et d’équipements des petites écoles des montagnes, moins bien loties que celles des villes.
Durant les 10 ans de guérilla qui sévirent au Népal de 1996 à 2006 pour finalement aboutir à la création de la république fédérale au printemps 2008, il nous a été difficile de conduire nos actions dans les régions isolées, du fait du contexte armé de cette période.
Une partie de la population de ces régions rurales qui avait demandé notre soutien, des familles de paysans des ethnies Sherpa ou Rai ou encore des familles classées dans la caste des intouchables de la société hindoue, était alors venue chercher un milieu plus pacifique dans les environs de Katmandou, la capitale népalaise. La plupart de ces familles ont alors du se confronter à un nouveau mode de vie, un nouvel environnement urbain avec de nouvelles règles. Ce choc à la fois culturel et social fut violent pour beaucoup. L’appauvrissement de certaines de ces familles n’a alors cessé de s’accroître. Nous avons retrouvé certaines de ces familles en souffrance et, à leur demande, nous avons développé un projet pour permettre un début ou un retour de leurs enfants en milieu scolaire.
C’est ainsi qu’après avoir entamé durant près de 2 ans (2003 – 2005) cette phase de retour sur les bancs de l’école, nous nous sommes aperçus que le contexte précaire des familles ne permettaient pas aux enfants de prendre un petit déjeuner, de bien faire leurs devoirs ni d’avoir des vêtements propres chaque matin pour leur arrivée en classe. Afin de faciliter l’intégration des enfants et gommer au plus possible leurs origines sociales ou leur statut d’Intouchables, nous avons fait le choix de construire un foyer d’accueil où les enfants pourraient être nourris, habillés et accompagnés dans leur travail scolaire toute la semaine, leur laissant ainsi la possibilité de rejoindre leurs parents les week-ends ou lors des vacances. Le foyer d’enfants « Numbur Himal » était né.
Depuis sa création, 30 enfants y sont accueillis et encadrés par une équipe d’employés népalais assistés régulièrement par des bénévoles occidentaux qui viennent offrir leurs compétences dans le suivi scolaire, l’organisation d’activités ludiques ou la découverte de nouvelles pratiques liées au sport ou à l’environnement, etc.
Les enfants vivent très bien dans leur nouvelle « famille » de frères et sœurs, comme ils s’appellent entre eux. La plupart obtiennent des résultats scolaires au-delà de toutes nos attentes. Certains entament des études supérieures quand d’autres les terminent et débutent déjà leur vie professionnelle.